Peindre sur le Papier ou la Toile ?

Le papier ou la toile ? Il semble évident que les fonctions ne sont pas les mêmes et pourtant … 

Si tu as envie de peindre et que tu penses au matériel qu’il te serait nécessaire, qu’est-ce qui te viendrait en tête ? Je suis quasiment certaine que la toile sera sur ta liste. Comme 95% des personnes d’ailleurs. Heeuu!!! Ceci est tiré de mon étude très très scientifique … LOL ! Bon j’exagère un peu. Mais depuis que je travaille dans un magasin de matériel d’artistes, je fais ce constat. Très souvent, quand on dit peinture (acrylique ou huile), on pense à  » la toile sur châssis ».

Mais très souvent aussi il me semble que la toile vient avec une sorte de cérémonial qui peut représenter un obstacle à l’expression de la créativité. En effet, la toile se montre à nous avec sa prestance, son sérieux, et par le fait nous oblige à ne pas nous manquer. Surtout lorsque nous sommes des personnes « un peu » perfectionnistes . Oui oui, toi là, je t’ai reconnu ! 😉

Et où sont le plaisir, la spontanéité, le jeu de la découverte, les expériences ?  La toile nous impose le résultat réussi. Et s’il ne vient pas, si par « malheur » une « erreur » se pointe, la pauvre toile se retrouve au fond du placard, au mieux elle sera repeinte, au pire elle atterrit dans les poubelles.

Il y a quelques années, alors que j’étais prise par une subite envie de peindre et sans toile pour m’assouvir,  je me suis mise à peindre sur des feuilles d’aquarelle, avec ma peinture acrylique.

Et quel plaisir, mes amis !

Cette peinture intuitive a été réalisée la semaine dernière

sur du papier mixed media en rouleau, aggraphé sur une planche de masonite. 

Si tu veux voir le processus de création de cette peinture : Peinture Intuitive séance 2

J’ai découvert avec le papier une légèreté, une fluidité, une LIBERTÉ ! J’exagère encore … ? Non, pas du tout. 😉  Avec le papier, il y a toute la place à l’erreur, parce que ce n’est pas grave … « c’est juste du papier » !

Le papier permet aux perfectionnistes qui se soignent (comme moi et peut-être comme toi ) d’être audacieux, de lâcher-prise sur l’attente de résultat satisfaisant et surtout de s’amuser.

Nous sommes plusieurs pour qui le budget a un impact sur notre créativité. Alors je préfère préciser par là, que je ne parle pas du beau papier pour l’aquarelle (à plus de 9$ la feuille), mais d’un papier meilleur marché. Ce qui nous autorise à nous laisser aller, à inviter la fabuleuse tâche imprévue qui vient se glisser et à s’en émerveiller.

Non, mais sans blague, au-delà de l’aspect financier, lorsque nous sommes trop fatigués pour s’installer avec la peinture et avec tout ce  que cela implique, ou bien encore lorsqu’on a peu de temps, le cahier de papier est pour moi une magnifique alternative.

C’est génial lorsqu’on n’a pas l’espace pour s’installer avec un chevalet.

Le papier se range plus facilement même entre 2 périodes de création.

Une toile nécessite un espace particulier pour la travailler et pour la stocker pendant la réalisation et après, une fois qu’elle sera finie.

Lorsqu’on a juste 10-15 min, pour libérer notre instinct créatif, c’est génial ! J’en parle notamment dans « Sésame, Inspire-moi ! »*, les fameux rendez-vous quotidiens avec son artiste intérieur. Le cahier s’avère un outil fabuleux pour ces moments précieux…

J’adore utiliser un cahier ; pour sa polyvalence, la facilité de transport et de rangement. On appelle cela un  journal artistique, journal créatif, ou encore un cahier créatif. 

Si tu es déjà allé(e) dans un magasin de matériel d’art, je suis certaine que tes yeux ont dû se perdre devant tous ces cahiers et devant la vastitude de choix, de format, de nature de papier qu’il existe.

Alors, comment choisir son papier ?

En fonction des techniques que l’on veut utiliser, il est primordial de porter attention au calibrage du papier. En général, plus le chiffre est gros, plus le papier sera résistant à l’eau et aux manipulations. Il restera plat, ne gondolera pas et ne s’effritera pas.

Si tu utilises des crayons, feutres, fusain, pastel sec, etc., le calibrage peut être environ de 90g. Le papier d’imprimante peut suffire.  

En revanche si tu utilises des matières liquides (peinture acrylique, aquarelle, crayons aquarellables, encre, etc.) je te suggère d’acheter du papier pour aquarelle ou mixed media (en bon français : technique mixte) ou encore le must du papier, le Terraskin (fabriqué à base de pierre) c’est comme dessiner sur la peau d’un dauphin … Ahah ! c’est bien connu on dessine souvent dessus ! En revanche, je ne sais pas si on le trouve ailleurs qu’en Amérique du Nord.

Le calibrage de ton papier doit se situer entre 190g / 90lb et idéalement 300g / 140lb. Cette information est indiquée sur la couverture du cahier.

Maintenant, quel format choisir ?

Les appellations et dimensions des formats varient en fonction du pays où l’on se trouve. Je vais donc y aller approximativement et te laisser le soin de trouver en magasin ce qui te convient.

En fait, je dirais que le format varie en fonction du temps et de l’espace que l’on a. Si c’est pour se relaxer quelques minutes, en fin de journée, sur le coin de la table de la cuisine, ou bien en vacances (pour les plus chanceux ), je te suggère un format petit à moyen et au maximum le format Lettre / A4. Pourquoi ? Parce que premièrement, ça se transporte et se range plus facilement, deuxièmement parce qu’il te faudra moins de temps pour finir une création, ce qui est un plus encourageant. Pas trop petit, parce que je suis certaine que tu prendras vite goût à une gestuelle avec des amplitudes … Cela dit, je me trompe peut-être, tu te connais mieux.

Si tu veux, tu peux aussi t’en faire un toi-même selon tes préférences. Pour d’autres idées tu peux voir ici : DIY ton journal artistique.

En revanche, si tu peux t’accorder plus de temps et que tu as l’espace … Je ne dirais qu’une chose : GO! GO ! Fais-toi plaisir ! Une grande feuille, en rouleau, une toile, peu importe.

Enjoy !

Bien sûr, il faut penser à ton espace de rangement et de stockage. Une toile grand format dans un appartement sans espace deviendra vite un obstacle et une source de frustration. Si tu n’as pas de place, je te suggère encore les cahiers, cette fois-ci en format plus grand (minimum de 22×30 pc / type format raisin ou  50x 60 cm / 55×75 cm). L’avantage c’est que tu peux faire plusieurs créations et que ça se range assez facilement dans un placard ou derrière un meuble.

Si tu n’as vraiment pas de place (ce que j’ai connu les 2 premières années de mon fils), je te suggère de rester avec les dimensions plus petites.

Si tu es satisfait(e) du résultat, tu pourras facilement soit l’encadrer (cadre pour photo par exemple) ou encore le maroufler sur une toile.

Et si jamais tu n’es pas satisfait(e) du résultat, ce n’est pas grave ! Tu pourras toujours réutiliser ton papier pour faire des collages, des cartes, t’en servir de fond pour une autre création …

En art, ce n’est que plus vrai !

J’espère que cet article t’a donné plein d’idées plein la tête … Et que tu brûles de te jeter sur ta peinture et ton support. Alors, toile ou papier, que vas-tu choisir ?

Tu as d’autres idées ou précisions à partager… Laisse un commentaire en bas de page.

Au plaisir de te lire et de voir tes propres créations.

ps:  Comme toujours, si tu penses que cet article peut inspirer une personne de ton entourage… partage-lui ta découverte 😉

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